Maria Helena Vieira Da Silva

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C’est un nom connu et reconnu de l’Art moderne que celui de Maria Helena Vieira Da Silva. Cette artiste portugaise, naturalisée française est une figure-clé de l’Ecole de Paris. Entre cubisme et art abstrait, elle a laissé un sillon durable dans l’histoire de la peinture.

Biographie de Maria Helena Vieira Da Silva

Née à Lisbonne en 1908, elle vit une enfance et une adolescence discrètes sur lesquelles nous avons très peu d’informations. Néanmoins, elle commence à apprendre le dessin très tôt, dès ses 11 ans, à l’Ecole des Beaux-Arts de Lisbonne. Elle reste dans cette école jusqu’à ses 18 ans. C’est ici qu’elle rencontre les premiers maîtres de l’Art moderne, à l’instar de Fernand Léger, Charles Dufresne ou encore Henry de Waroquier.

Elle immigre en France à 20 ans, pour rejoindre Paris, qui faisait figure de capitale mondiale de la peinture à l’époque, avec notamment le quartier de Montparnasse, qui fédérait beaucoup de peintres dans cette période d’entre-deux-guerres. A 22 ans, Maria Helena Vieira Da Silva épouse Arpad Szenes, peintre français d’origine hongroise.

Elle expose pour la première fois ses oeuvres au grand public à Paris en 1930. Elle se réfugie au Brésil pendant la Seconde guerre mondiale avant de revenir en France en 1947, pour reprendre sa carrière à Paris. C’est à ce moment-là que sa renommée commence à dépasser les seules frontières du monde de l’art. Elle fait alors partie des artistes majeurs de l’art abstrait d’après-guerre, bien que sa peinture soit parfois figurative. Inclassable, elle remporte un prix de peinture à la biennale de Sao Paulo, en 1961.

En 1988, elle reçoit une grande exposition rétrospective de son vivant au Grand Palais de Paris. Avec un tel honneur, Maria Helena Vieira Da Silva devient l’artiste féminine la plus reconnue de son vivant.

Postérité de Maria Helena Vieira Da Silva

Outre l’importante rétrospective dont Maria Helena Vieira Da Silva a bénéficié de son vivant, cette artiste est encore régulièrement présentée en exposition à travers le monde.

A l’occasion des trente ans de la disparition de l’artiste, une importante rétrospective lui est à nouveau consacrée au musée des Beaux-Arts de Dijon et au musée Cantini de Marseille. Au total, plus de 80 oeuvres de la peintre portugaise sont exposées au grand public, en collaboration avec la galerie Jeanne Bucher Jaeger et la Fondation Calouste Gulbenkian.

Où consulter des oeuvres de l’artiste portugaise ?

La plus grande collection d’oeuvres de Maria Helena Vieira Da Silva se trouve sans aucun doute au musée des Beaux-Arts de Dijon. Et ce grâce à la donation sans commune mesure des époux Granville, collectionneurs d’Art moderne qui ont été des mécènes pour Vieira Da Silva. Lors de leur donation au musée des Beaux-Arts de Dijon, ils ont légué pas moins de 30 oeuvres de l’artiste portugaise. Et, pour compléter son fonds Vieira Da Silva, le musée bourguignon a poursuivi sa politique d’acquisition, avec notamment le plus grand tableau jamais réalisé par l’artiste : un format de 3m x 4m.

La fondation Arpad Szenes – Vieira Da Silva est l’autre magnifique collection qui laisse à voir l’oeuvre de la peintre abstraite portugaise. Située à Lisbonne, elle met en perspective son oeuvre avec celle de l’homme qui a partagé sa vie. Ce musée magnifique est visible au 56/58 Praça das Amoreiras à Lisbonne, au Portugal, pays d’origine de l’artiste. Le musée prend d’ailleurs place dans l’ancien atelier que les époux occupaient en alternance avec leur atelier parisien.

D’autres musées français conservent néanmoins par-ci par-là une toile de Maria Helena Da Silva, à l’instar du musée Fabre de Montpellier qui dispose de l’Eté dans ses collections permanentes (reproduite ci-dessous). Cette toile, peinte en 1960, présente un ensemble de lignes horizontales et verticales qui façonnent un fascinant univers plastique.

Tableau de Maria Helene Vieira Da Silva

Acheter une oeuvre de Maria Helena Vieira Da Silva aux enchères

Aujourd’hui, la moindre peinture de Maria Helene Vieira Da Silva s’adjuge aux enchères pour plus de 100.000 euros. Par exemple, lors d’une vente en 2023, le tableau Chaque Maison est une Saison a été adjugé 246 772 euros, Port dans le Nord a été vendu 181 832 euros et Musique sans titre 311 712 euros. Autant dire que les toiles de la maître lisboète ne sont plus accessibles pour le commun des mortels.